REALISMO MAGICO. Uno Stilo Italiano
"Le nouvel album de Christina Pluhar et l’ARPEGGIATA consacré à la musique napolitaine. explore les facettes musicales connues et moins connues de Naples, la plus enivrante et singulière des métropoles italiennes. Le double album Alla Napoletana reflète la bouillonnante personnalité musicale de cette ville du XVIIème au XXème siècle, depuis le style opératique de la fameuse École napolitaine qui culmina à la fi n du XVIIIème siècle, jusqu’aux chansons et danses populaires. Parmi ces dernières, figurent plusieurs exemples de tarentelle, danse vive et parfois frénétique caractérisant l’Italie du sud. "
REALISMO MAGICO
UNO STILE ITALIANO
Le terme "Réalisme magique" fut utilisé pour la première fois en 1925 par le critique allemand Franz Roh pour décrire l’insolite réalisme, caractérisé par un rendu soigné et minutieux des détails à l’effet étrange, des peintres appartenant au courant classique de la Nouvelle objectivité, qui s’inspiraient des courants italiens d'entre les deux guerres : le NOVECENTO, mouvement artistique créé à Milan en 1922 à l'initiative de Margherita Sarfatti, critique d'art et maîtresse de Mussolini et l'une des fondateurs historique du parti fasciste italien... la revue artistique italienne fondée à Rome, en novembre 1918, par Mario et Edita Broglio : VALORI PLASTICI et la Peinture métaphysique de CHIRICO.
Les années cruciales vont de 1920-1935 :
époque du "ritorne al ordine" et aux valeurs traditionnelles de l'art après le dynamisme des avant-gardes historiques comme le Futurisme et l'Expressionisme.
En Italie, c'est l’écrivain MASSIMO BONTEMPELLI qui exposera sa conception du « réalisme magique », fondé sur la réalité de l'inconscient et du hasard, mais sans pour autant renoncer au contrôle de la raison : le rôle de l'artiste est de mettre à jour, dans le quotidien des hommes et des choses , la présence et le sens du magique....
En 1926, avec Curzio Malaparte, il fonda la revue 900, Cahiers d'Italie et d'Europe, dite Novecento2, qui, dans une volonté d'affirmation de culture européenne, parut d'abord en langue française. En trois ans de vie à peine, la revue accueillera le dadaïste Georges Ribemont-Dessaignes et le surréaliste Philippe Soupault ; elle publie pour la première fois en Italie des extraits de Ulysse de James Joyce et de Mrs Dalloway de Virginia Woolf ; publie le portrait de George Grosz écrit par Ivan Goll, des inédits d'Anton Tchekhov et Journal posthume du vieillard Fedor Kouzmitch de Léon Tolstoï.
À partir du quatrième numéro, le régime lui impose de publier cette revue en italien, à quoi la revue ne survivra guère, puis cesse de paraître en juin 1929. C'est dans cette revue qu'il exposera ses conceptions du « réalisme magique », fondé sur la réalité de l'inconscient et du hasard, mais sans pour autant renoncer au contrôle de la raison : le rôle de l'artiste est de mettre à jour dans le quotidien des hommes et des choses la présence et le sens du magique.
Silvana Cenni Felice Casorati, 1922
Le mouvement pictural refuse les résultats des avant-gardes historiques pour se référer à la tradition nationale, en s’inspirant notamment de la tradition figurative de la Renaissance italienne du XIVe siècle et du XVe siècle.
Dans la première salle, celle dédiée aux débuts du Réalisme Magique et à la définition d’un nouveau style pictural, l’exposition accueille le visiteur avec le chef-d’œuvre absolu : Les filles de Loth de Carlo Carrà 1919. En face, toujours , est exposé le Portrait de Silvana Cenni de 1922, originale et novatrice peinture de Felice Casorati où la pose hiératique et les yeux baissés de la vierge évoquent la Madonna (Sacra conversazione) de Piero della Francesca conservée à la Pinacothèque Brera à Milan.)
A côté des deux grandes toiles, un autoportrait de 1920 de Giorgio de Chirico qui cligne des yeux sur ses célèbres compositions métaphysiques
Carlo Carrà, Le figlie di Loth I, 1919
Autoportrait, Giorgio de Chirico (1920), clin d'oeil sur ses célèbres compositions métaphysiques
L'exposition présente ensuite les grands artistes du mouvement : les œuvres très originales de Felice Casorati, mais aussi les propositions de Carlo Carrà, Gino Severini... tous proposent un original et tout italien "retour à l’ordre", à l'art de Giotto à Massacio et Piero della Francesca.
Les caractéristiques de ce courant, surtout en Italie, sont aussi un rendu de la réalité précise, soignée dans les détails et bien définis dans l’espace ; la scène est immobile, enchantée, plongée dans une suspension magique ; les personnages vivent une situation classique absorbée et souvent de l’effet inquiétant.
Cagnaccio di San Pietro Antonio Donghi
Gino Severini, Joueurs de cartes (1924)
Trois portraits de Felice Casorati: Cesarina Gualino Gurgo Salice, 1922, Riccardo Gualino, 1922, le fils Renato Gualino, 1923-1924
Achille Funi, Maternità,1921
Suit la partie consacrée au paysage, où se détachent entre tous la très particulière Ottobrata, grande toile à mi-chemin entre le classicisme et la métaphysique, peinte par Giorgio De Chirico en 1924 et le suggestif Pino su Mare (1921) de Carlo Carrà.
premières inventions métaphysiques de Giorgio di Chirico L’ottobrata de 1924
en contraste la toile de Mario Broglio, Il romanzo (1939)
Bambini che giocano, Cagnaccio di San Pietro (1925)
L'exposition se termine avec deux portraits emblématiques de
ANTONIO DONGHI : Prima della canzone (1930) et Li amanti alla stazione (1933)
MILANO
PALAZZO REALE
Piazza del DUOMO
jusqu'au 27 février 2022
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