mercredi, février 25, 2015

LE GUEPARD : arrêt sur pages et sur images


           
GIUSEPPE TOMASI di LAMPEDUSA, écrivain italien et auteur du "Il Gattopardo" (1958), Le Guépard
LUCHINO VISCONTI, cinéaste italien, "Il Gattopardo" (1963)
GIOVANNI BATTISTO POLETTO, photographe ; ses photos illustrent un "beau livre" en souscription aux éditions US Arion Press

MAI 1860
24 heures de la vie de Don Fabrizio Corbera, prince Salina (le Guépard), scientifique renommé en astronomie et en mathématiques à Palerme (Sicile) ; la révolution garibaldienne s'invite dans le quotidien de cette famille aristocratique avec le débarquement des Piémontais commandés par Garibaldi. Tancredi, neveu et pupille très aimé du prince (et  de sa fille Concetta), vient expliquer à son oncle le calcul qui le pousse à rejoindre les troupes révolutionnaires « Crois-moi mon petit oncle, si nous ne nous en mêlons pas, ils vont nous fabriquer une république. »  « Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi ! » il faut que tout change, pour que rien ne change. 

AOÛT 1860
Comme tous les étés, la famille Salina rejoint sa résidence de Donnafugata. Les autorités locales accueillent la famille princière selon la coutume, ce qui conforte le prince dans l'idée que rien n'a changé même si au premier rang des autorités, don Calogero Sedara, exhibe sa toute nouvelle écharpe tricolore de maire. Au cours de la réception offerte par le prince, la fille du maire, Angelica, trouble tous les convives par sa beauté.   “Elle était grande et bien faite, sur la base de critères généreux ; sa carnation devait posséder la saveur de la crème fraîche à laquelle elle ressemblait, sa bouche enfantine celle des fraises. »

OCTOBRE 1860
Partie de chasse dans la campagne automnale de Donnafugata,  lors de laquelle le prince interroge Don Ciccio Tumeo, organiste à la cathédrale et compagnon de chasse du prince, attaché aux Bourbons de Naples qui ont financé ses études, sur les bouleversements politiques de l'Italie et sur  don Calogero Sedara car l'opportuniste Tancredi (à plusieurs titres) intéressé par sa fille Angelica...Tancredi trahit donc son roi (comme le dit sa tante Stella) et sa classe sociale, Indigné par ce projet de mariage qui représente selon lui à la fois une mésalliance et une trahison, don Ciccio Tumeo prophétise « Ce sera la fin des Falconeri, et celle des Salina ! »

NOVEMBRE 1860
Angelica et Tancredi sont fiancés. Dès lors Angelica se montre régulièrement au palais des Salina. Le désir du jeune couple se traduit par les courses interminables dans les recoins les plus mystérieux du Palais. La nouvelle Italie envoie le chevalier Aimone Chevalley pour convaincre le prince Salina de devenir sénateur. Ce dernier refuse, laissant la place à don Calogero.

FEVRIER 1861
Le retour du père Pirrone dans son village natal de san Cono, pour arranger lui aussi le mariage de sa nièce avec un de ses neveux, donne lieu à une analyse des classes sociales. 

NOVEMBRE 1862 : Le bal à Palerme chez les Ponteleone
Un tournant dans le livre qui va s'attacher à partir de la scène de bal et ce, jusqu'à la mort du prince en 1883 et jusqu'aux dernières années de Concetta au début du XXe siècle, à décrire la mutation et le déclin d'un monde.
Dans le film, cette mutation s'exprime de manière déterminante, Visconti attribuant à cette scène de bal, un rôle plus important que dans le roman, tant par la durée (45 mn soit un tiers du film) que par la situation en le mettant en conclusion du film. Le cadre somptueux, vestige d'un passé glorieux, dans lequel se déroule la réception, assiste impuissant à l'irruption et à la conquête d'une foule de personnages médiocres, avides et mesquins. Dans cette séquence, tout parle de la mort. La mort physique, en particulier dans le long aparté du prince devant le tableau La mort du juste de Greuze mais surtout, la mort d'une classe sociale et l'émergence d'une nouvelle bourgeoisie (cf. le rusé Sedara, le fafaron colonel Pallavicini) et la fin des idéaux moraux et esthétiques du monde du prince (cf. Tancredi).
 

Le prince quitte le bal et choisit de rentrer à pied, seul, la tête dans les étoiles.
« Nous fûmes les guépards, les lions ; ceux qui nous remplaceront seront les chacals et les hyènes … et tous, guépards, chacals et moutons, nous continuerons à nous considérer comme le sel de la terre. 

 RETOUR SUR LE LIVRE : 
JUILLET 1883
En voyage à Naples, pour consultation médicale, un malaise empêche le prince de rentrer ; il meurt seul à l'hôtel Tinacria.

MAI 1910 

le livre se termine avec un retour dans le palais des Salina et sur l'échec pathétique de la vie des trois filles du prince qui ne se sont jamais mariées : dévotes, frustrées, c'est finalement Concetta qui symboliquement met fin au dernier des Salina en jetant par la fenêtre la dépouille empaillée et mitée du chien adoré de son père, Bendico, qui part en poussière.


à PALERME 
Visite de quelques luxueux palais, témoignage de l'aristocratie palermitaine

PALAZZO FRANCAVILLA
www.palazzofrancavilla.com
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PALAZZO MIRTO
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VILLA FRANCA








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LIENS 
Agrigente-Palerme : Le sel de la terre