mercredi, octobre 21, 2020

TEATRO ALLA SCALA di MILANO








 
Un incendie en 1776 avait détruit le Théâtre Regio Ducale et c'est l’impératrice d’Autriche Maria Teresa d’Asburgo qui décida et commanda la construction du nouveau théâtre à l’architecte néoclassique, FOLINO GIUSEPPE PIERMARINI, qui choisit comme nouveau site du théâtre, l’Église de Santa Maria alla Scala, ainsi nommée en l’honneur de la femme de Bernabò Visconti Regina della Scala... ce qui en étonna plusieurs... “ Con mia grande sorpresa vidi che stavano demolendo una chiesa per far posto ad un teatro.” Piermarini s’inspirant du palais du Vanvitelli, construit à Caserta, livra en un temps record de seulement deux ans le nouveau théâtre... mais nous étions sous l’efficace monarchie des Habsbourg des Lumières. Le 3 août 1778, un nouveau théâtre était inauguré à Milan qui, avec les années, deviendra le temple de l’opéra italien : le TEATRO ALLA SCALA DI  MILANO. 


3 AOÛT 1778
INAUGURATION DE LA SCALA

C’est avec L’Europa riconosciuta de Salieri, présenté comme l'éternel rival de Mozart, bien en cour à Vienne, que le Teatro alla Scala est inauguré en 1778 en présence de l'Archiduc Ferdinand d'Autriche... à l'époque ce "premier salon de la ville" comme le qualifia Stendhal offrait outre la salle de spectacle, un restaurant et une salle de jeux.

C’est cet ouvrage que Riccardo Muti voulut remettre à l’honneur pour l’ouverture scaligère de la saison 2004-2005 avec Diana Damrau dans le rôle titre : Recitativo & Aria : "Numi, respiro! ... Ah lo sento"
L’opéra se déroule à Tyr en Phénicie et raconte une histoire d’amour, de violence et de discorde politique. Le personnage central, Europa, autrefois l’amante de Zeus aide à résoudre tous ces désaccords après avoir révélé son identité – d’où le titre « Europa riconosciuta ».


26 SEPTEMBRE 1812
G. ROSSINI : CREATION de la PIERA DEL PARAGONE
Le 26 septembre 1812, création à La Scala de Milan, de LA PIETRA DEL PARAGONE (La Pierre de Touche), opera buffa de Gioachino Rossini, qui n'a que 20 ans, sur un livret de Luigi Romanelli. Le succès est immédiat. Lors de la première saison, il fut représenté 53 fois... Pour Stendhal : "le chef d'œuvre de Rossini dans le genre bouffe"... Pour Eugène de Beauharnais, vice-roi du Royaume d'Italie, ayant apprécié cet opéra, écrivit au ministre de l'Intérieur : Vous voudrez bien prendre des dispositions pour que le Maestro Joachim Rossini soit exempté du service militaire. Je ne peux prendre sur moi d'exposer au feu de l'ennemi une telle existence précieuse, mes contemporains ne me pardonneraient jamais. Nous allons peut-être perdre un soldat médiocre, mais nous sauvons un génie de la nation .
Le sujet de l'opéra est un stratagème monté par le comte pour tester la sincérité de donna Fulvia et de la baronne Aspasia prétendant toutes deux l'aimer. L'action se déroule au début du XIXe siècle, à la campagne, dans la villa du comte. 
Représentation (intégrale) de 1982, enregistrée par la Rai. Interprètes principaux : Daniela Dessi, Ugo Benelli. Alessandro Corbelli e Silvano Pagliuca. Orchestre du Teatro alla Scala direction de Piero Bellugi. Dès l'ouverture on comprend que Rossini ouvrit avec cette œuvre " une brèche de plaisir dans une programmation assez conventionnelle". Stendhal encore "cet opéra créa à la Scala une époque d'enthousiasme et de joie." ...


26 DECEMBRE 1831
VINCENZO BELLINI  : CREATION DE LA NORMA 
"Fiasco, fiaschissimo..."
La première de Norma, opéra en deux actes de V. Bellini, sur un livret de Felice Romani, fut donnée à la Scala sous la direction du compositeur, avec Giuditta Pasta dans le rôle de Norma et Giulia Grisi dans celui de Adalgisa. Le rôle-titre était trop élevé pour Pasta et la première fut un échec... "Fiasco, fiaschissimo" de l'avis même de Bellini. Après transposition d'un demi-ton, la quatrième représentation fut un triomphe.
Au premier acte, Norma empêche les Gaulois d’attaquer les Romains, parce qu’elle espère encore reconquérir l’amour de Pollione, le Proconsul, dont elle a eu secrètement (virginité oblige) deux enfants mais qui courtise une novice, son amie la jeune Adalgisa. L'ordre qu'elle adresse à son peuple prend la forme d'une magnifique prière à la lune, le célèbre aria de l'acte 1, Casta Diva... Callas bien entendu, des années plus tard
VIDEO : CASTA DIVA



VERDI LES ANNEES-TRIOMPHES   

9 MARS 1842 : NABBUCO 
Nabucco (Nabuchodonosor), opéra de Giuseppe Verdi sur un livret de Temistocle Solera1, est créé le 9 mars 1842 à la Scala de Milan. L'épisode biblique de l'esclavage des Hébreux à Babylone, auxquels pouvait s'identifier la population milanaise alors sous occupation autrichienne, est incarné par le chœur de la troisième partie et son célèbre Va pensiero... Dès le final du premier acte, le rideau tombe sur les acclamations du public et c’est sur une tornade d’applaudissements que se termine la représentation. La presse milanaise est dithyrambique : Verdi triomphe à Milan.
"Nabucco, est-il un « opéra politique » ? Verdi est un compositeur « engagé », mais faut-il  voir cet opéra comme l'appel d'un peuple pour son indépendance avec, comme point culminant, ce « chœur des esclaves », véritable hymne à la liberté ? 
Selon Pierre Milza, historien, « si Nabucco peut être considéré comme le premier des « opéras patriotiques » de Verdi, ni le public milanais, ni vraisemblablement le compositeur lui-même n'ont eu immédiatement conscience du message « révolutionnaire » dont il était porteur », et l'auteur ajoute : « En 1842, rares sont ceux qui militent la cause libérale et nationale ». Ce serait en 1846, à Bologne, que les premières manifestations « patriotiques » se seraient produites. Quoi qu'il en soit, « cet opéra et d'autres ont participé à l'éveil du sentiment national italien et à l'émergence de ''l'esprit de 1848'' »."...

Devenu symbole de l'unification de l'Italie, Nabucco fut donné sous la direction de Riccardo Muti le 12 mars 2011 au Teatro dell'Opera di Roma en présence de Giorgio Napolitano, président de la République italienne, et de Silvio Berlusconi, président du Conseil, à l'occasion du 150e anniversaire de l'Unité italienne (17 mars 1861). Le , alors qu'il dirige une nouvelle production de Nabucco , à l'Opéra de Rome en inauguration des célébrations liées aux 150 ans de l'unité italienne. A la demande du public il accepte de bisser le célèbre, Va pensiero.  Mais avant, il adresse un vibrant discours contre les coupes budgétaires au ministère de la Culture par le gouvernement de S. Berlusconi appelant à un «Risorgimento de la culture » et demande au public de se joindre aux voix du chœur. Celui-ci s'exécute, tandis qu'une volée de tracts aux couleurs vert blanc rouge célébrant « Riccardo Muti, senatore a vita » (Riccardo Muti, sénateur à vie) tombent des dernières loges.

5 FEVRIER 1887 : OTELLO
...... 1887 ... Le succès de son AIDA créée en Egypte, au Caire le 24 décembre 1871 laisse indifférent un Verdi préoccupé par la programmation de l'opéra à Milan où l'enjeu n'est autre que, certes sa reconnaissance par le public de la Scala, mais surtout, la sauvegarde de la prépondérance de l'opéra italien sur le style germanique de Wagner et français de Meyerbeer.  Aida triomphera à la Scala le 8 février 1872....
Après un temps de repli, cet opéra va ouvrir la période des derniers chefs-d’œuvre dont Otello. C'est l'éditeur milanais Ricordi qui met en rapport Verdi avec Arrigo Boito, compositeur, romancier et poète qui composera les livrets de ses deux derniers opéras Otello et Falstaff d'après Shakespeare. Comme l'écrit Guiseppina, son épouse "ces ovations étaient assourdissantes et touchaient au délire...C'est à Milan qu'il avait donné la preuve de ses dons immenses et c'est à Milan qu'il avait voulu donner le dernier fruit de son génie : le génie de Verdi est lié à la résurrection de l'Italie."

Le rideau s'ouvre sur un port de Chypre. Une violente tempête fait rage... Un chœur attend avec impatience le retour d'Otello, général de la flotte vénitienne parti réprimer une attaque maritime des Turcs (Una vela ! Una vela !/Une voile ! Une voile!).  Tout le chœur prie pour que le navire accoste à bon port, sauf deux personnes : Iago, enseigne d'Otello et Roderigo, soupirant infortuné de Desdemona, femme d'Otello, qui souhaitent au contraire sa mort. Le navire finit miraculeusement sur la côte à la grande joie de la foule. (Air : Una vela!.....Esultate! - La Scala 2001 dir. R. Muti, avec Placido Domingo Otello)



LE CHEF DE LEGENDE
TOSCANINI
Arturo Toscanini prend la direction musicale de la Scala en 1898, à 31 ans. Le chef d’orchestre italien entame une série de réformes qui vont longtemps rester comme des règles sacrées au sein de l’institution milanaise. Ces lois dictées par le nouveau directeur vont de la simple interdiction des chapeaux pour les dames à la création d’une fosse pour l’orchestre. Le théâtre de la Scala est désormais plongé dans le noir pendant les représentations, il exclut toute coupure dans les œuvres, et la pratique du bis est bannie. 
Au tournant du siècle, l'opéra n'est pas encore un genre muséal, mais un art bien vivant avec des compositeurs contemporains bien actifs. Aussi quand Toscanini reprend Il Trovatore, des décennies après sa création, l'accueil à la Scala, où il entame sa première saison, la direction est très mitigé : Toscanini revient à la partition originale, bannit les interprétations, supervise l'interprétation et la mise en scène. Résultat :  on redécouvre l'œuvre et c'est un triomphe, critique et public confondus. Avec le même respect pour la partition on redécouvre Rigoletto et la Traviata. 
archive sonore de 1946. Toscanini durant une répétition de la Traviata avec le NBC orchestra à New York. 
VIDEO
Toscanini va surtout élargir le répertoire en contribuant aux premières italiennes d'un grand nombre d'ouvrages, dont ceux de Wagner, dont il fut un spécialiste incontesté (il sera le premier artiste non allemand autorisé à y diriger).... Le 14 avril 1902, il refuse un bis lors de représentation du Bal masqué, un énorme chahut s'ensuit,  il quitte alors la salle et ne reviendra que quatre plus tard pour la saison 1906-1907 avec la version italienne de Salomé de Richard Strauss exigeant cette fois la création d'une fosse d'orchestre... Il part  pour le Met de New York en octobre 1908... 

En 1922, c’est la Marche sur Rome et Musssolini est invité par le Roi à former un gouvernement. Toujours à la tête de la Scala, Toscanini déclare « Si j’étais capable de tuer un homme, je tuerais Mussolini ». Mais Mussolini joue finement, laissant incontestée l’autorité du maestro malgré son attitude (refus d'afficher le portait du dictateur, de jouer Giovinezza, l'hymne fasciste…).  La dictature s’installe en 1925. A l'occasion d'un concert à Bologne, en 1931, Toscanini refuse une nouvelle fois de diriger Giovinezza. Il est passé à tabac par des Chemises noires. Il est alors mis sous surveillance et son passeport est confisqué. Il parvient à quitter l'Italie au début de la seconde guerre mondiale et n'y reviendra qu'en 1946 pour la réouverture de la Scala, durement touchée par les bombardements. De cette période date l'émouvant enregistrement de L'Inno delle nazioni de Giuseppe Verdi. De 1937 à 1954, Toscanini fut également le directeur musical du NBC Symphony Orchestra à New York et ses performances furent largement diffusées en direct sur le réseau radio NBC.

"DOCUMENT D'EXCEPTION"
Arturo Toscanini dirige NBC Symphony Orchestra
VIDEO : Giuseppe Verdi, Ouverture de La Forza del Destino, suivi de
Giuseppe Verdi  :  L'Inno delle nazioni  
En juillet 1943 (ou selon d'autres sources décembre 1943, voire mai 1944), pendant la Seconde Guerre mondiale, Arturo Toscanini qui avait été contraint à l'émigration par la dictature fasciste, dirigea pendant un concert Verdi aux États-Unis l'Inno delle nazioni en détournant son sens politique. Ainsi il termina la cantate par le chant choral de l'Internationale (hymne de l'URSS) et de l'hymne des États-Unis, The Star-Spangled Banner afin d'associer les quatre puissances en guerre contre l'Allemagne hitlérienne, dans une orchestration de son cru.



LA DIVA, LA DIVINA, LA CALLAS
Maria Callas est pour la première fois invitée à la Scala de Milan en 1950, remplaçant au pied levé la soprano Renata Tebaldi dans le rôle-titre d’Aida de G. Verdi. Mais sa performance ne rencontre pas le succès escompté.  L’année suivante, la Callas est de nouveau invitée par le théâtre milanais pour la production des Vêpres Siciliennes de Verdi. Cette fois-ci, c'est un triomphe... Jusqu'à la fin des années 1950, la Diva va ainsi régner sur la Scala, prestigieuse et exigeante institution européenne. 

LA TRAVIATA MAI 1955
Ce temple de l'opéra devient son repaire artistique durant les années 1950. L'illustre maison monte de nouvelles productions spécialement pour la cantatrice avec des réalisateurs ou des personnalités prestigieuses du monde de la musique : Victor de Sabata, Herbert von Karajan, Carlo Maria Giulini, Margherita Wallmann, Luchino Visconti, Franco Zeffirelli... 
Sa voix au timbre et à l’étendue exceptionnels, mais aussi grâce à sa capacité époustouflante à intégrer de nouveaux rôles, lui permet d'aborder un répertoire très vaste. 
Surnommée la Divina, Maria Callas bouleverse aussi l’interprétation lyrique par la force dramatique avec laquelle elle imprégnait tous ses rôles. Elle-même déclare qu'à l'opéra, le jeu scénique doit trouver sa justification dans la partition : «Lorsqu'un chanteur a besoin de trouver l'expression gestuelle qui convient, lorsqu'il cherche comment il doit se comporter sur scène, tout ce qu'il doit faire est d'écouter la musique. Le compositeur y a déjà pourvu. Lorsque vous avez pris la peine d'écouter avec votre âme et vos oreilles — je dis ‘‘âme’’ et ‘‘oreilles’’ mais le cérébral aussi doit fonctionner, mais pas trop — vous y trouverez la gestuelle»  
Sa transformation physique jouera un grand rôle  dans sa carrière, en moins de deux ans la chanteuse perd plus de trente kilos. Maria Callas va alors trouver un Pygmalion, qui affine son look, lui fait travailler sa gestuelle, le réalisateur italien Luchino Visconti qui, au début des années 1950 s’extasie aussi bien devant le charisme de la Diva et sa nouvelle taille de guêpe. 
De la collaboration entre la CALLAS et VISCONTI naissent cinq opéras. L'un des spectacles les plus célèbres de l'histoire de l'opéra... en mai 1955, Maria Callas interprète Violetta dans une production de LA TRAVIATA de G. Verdi donnée à la Scala de Milan, sous la direction du chef italien Carlo Maria Giulini...
Maria CALLAS. MYTHE & RÉALITÉ à La SCALA (1953-1960) Évocations de CALLAS, VISCONTI, HAREWOOD... VIDEO

En 2014, Warner Classics remastérise l'intégralité de ses enregistrements studio à partir des sources de première génération. Ainsi, pour Carmen les bandes originales entreposées dans les archives d'EMI Classics. Jamais la voix pourtant familière de Maria Callas n'a semblé « aussi proche et aussi présente ». Ainsi sont réédités  des intégrales de référence : 6 opéras et 13 récitals. Le produit ayant marché, Warner Classics a réalisé à partir des nouvelles sources une compilation baptisée « Callas — Renaissance d'une voix » Ainsi, non seulement ces Tosca, Norma, Gilda, Santuzza et tant d'autre incarnations n'ont pas pris une ride, mais elles s'imposent avec plus d'insolence et de modernité que jamais.


CHEFS HISTORIQUES 

CLAUDIO ABBADO 
Après avoir été chef principal de La Scala (1968-1986), C. Abbado est nommé directeur musical en 1971. Artiste engagé, les temps étaient propice pour une révolution culturelle : il modifie profondément l'organisation et les programmes, élargissant le répertoire aux compositeurs de XXe siècle (avec les concerts Musica del nostro tempo), allongeant la saison et diminuant le prix des places. Il ouvre le théâtre pendant les six semaines de fermeture annuelle pour présenter gratuitement des opéras filmés aux ouvriers, aux étudiants, aux enfants des écoles qui découvraient l'opéra. Avec l'orchestre, il donne des concerts dans les usines, les universités, les lycées en Italie.

Impliqué dans son temps, il collabore avec les plus grands metteurs en scène tels Giorgio Strehler, Youri Lioubimov, Jean-Pierre Ponnelle et Andreï Tarkovski ;  Cette période de treize années sera la plus riche de l'institution italienne : l'approche musicale du chef italien va faire merveille dans les opéras de Giuseppe Verdi montés alors, de Macbeth, Simon Boccanegra, Aida, Un Bal masqué à Don Carlos. 
Avec son ami le pianiste Maurizio Pollini, puis plus tard avec Rudolf Serkin, une de ses préoccupations est de démocratiser l'accès à la musique pour les auditeurs, mais aussi pour les jeunes musiciens... Il invitera aussi de grands chefs d'orchestre : Georges Prêtre, Lorin Mazel, carlos Kleiber ou encore Riccardo Muti qui deviendra directeur musical en 1986...

octobre 2012, concert dirigé par C. Abbado à La Scala Gustav Mahler, symphonie n° 6 "Tragica", l'allegro energico ma non troppo"

À la mort de C. Abbado, c'est son ami Daniel Barenboim, devenu alors directeur musical de la Scala, qui le soir du 20 janvier  2014, dirigea l'orchestre du théâtre milanais afin de lui rendre hommage. Au programme : la marche funèbre de la Symphonie n° 3 de Beethoven interprétée devant une salle vide, les portes du théâtre restant symboliquement ouvertes, comme ce fut le cas lors de la mort d'autres maestri scaligeri fameux : Arturo Toscanini (1957), Vittorio de Sabata (1967), Gianandrea Gavazzeni (1996) et Carlo Maria Giulini (2005). Cette même Marche funèbre qu'Abbado dirigea à la Scala VIDEO


RICCARDO MUTI
En 1986, et pendant presque 20 ans, Riccardo Muti fut le directeur musical du Teatro alla Scala.  Il a marqué de son empreinte de nombreuses productions de légende : la Trilogie Mozart-Da Ponte avec un Don Giovanni mis en scène par Strehler, il dirige la Tétralogie de Wagner, et propose un répertoire quasi complet des opéras de Verdi (un Otello mis en scène par Zeffirelli) plus des œuvres du XVIIIe et du début du XIXe moins connus...En avril 2005, Riccardo Muti a fini par démissionner de la Scala de Milan suite à un "conflit à tiroirs " (rapporte le Monde à l'époque) de plus en plus aigu avec son surintendant et le personnel scaligère. 
VIDEO Mozart - DON GIOVANNI (Muti/Strehler) - Terzetto maschere (finale I)

DOC++ : Riccardo Muti en  REPETITION de Nabucco (Verdi) à La Scala  1986


... Après le départ de Riccardo Muti, l'orchestre aurait souhaité que DANIEL BARENBOIM fût nommé directeur, mais il refusa, il devint néanmoins maestro scaligero qui le dispensa des obligations de directeur... il accepta le poste en 2011 mais démissionna au bout de deux ans.
Messe du Requiem de Guiseppe Verdi enregistré à La Scala de Milan. Daniel Barenboim dirige l’Orchestre et les Chœurs du Teatro alla Scala. Parties 1/7  VIDEOS



Aujourd'hui le français, DOMINIQUE MEYER, a pris le 28 juin 2020 la direction d'une des plus grandes scènes mondiales. Le 6 septembre 2020, le nouvel intendant de La Scala, a organisé un hommage aux victimes du Covid dans le cadre exceptionnel du Duomo, le dôme de Milan ;  le chef Riccardo Chailly, le Chœur et l’Orchestre de la Scala de Milan entourés de grands solistes ont interprété cette messe des morts, le Requiem de Giuseppe Verdi...
Le prochain évènement devrait être le 7 décembre (si autorisé) pour la mythique soirée de gala de la Saint- Ambroise,  qui ouvre  la saison 2020-2021....



6 novembre 2020
FORUM OPERA annonce : A la suite de plusieurs cas de COVID-19 au sein de l'institution, la Scala de Milan a annoncé renoncer à proposer Lucia di Lammermoor en ouverture de saison, le 7 décembre prochain.

MISE A JOUR 7 décembre 2020

C'est une grande première. La Scala de Milan a ouvert sa saison, comme le veut la tradition, le 7 décembre : mais à cause du coronavirus, pas d'opéra à l'affiche cette année. L'événement s'est déroulé à huis clos et  retransmis en mondovision sur la RAI et sur internet. (video disponible jusqu'au 6 juin 2021
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