jeudi, février 07, 2019

1519 / 2019 : 5e centenaire de la mort de LEONARD de VINCI





1452-1519..........2019



Dans l’imaginaire collectif, Leonard de Vinci est un génie universel : architecte, scientifique, chercheur, inventeur, peintre, sculpteur, incarnant l'homme idéal de la Renaissance. 
L'Homme de Vitruve est la célèbre représentation des proportions idéales parfaites du corps humain est un symbole allégorique emblématique de l’Humanisme, de la Renaissance, du rationalisme, de « L'Homme au centre de tout / Homme au centre de l’Univers », de la mesure et de la représentation du monde.
L'Homme de Vitruve a fait le lien symbolique entre de nombreuses sciences universelles étudiées par Léonard de Vinci dont : art, anatomie, géométrie, mathématiques, cosmologie, philosophie, métaphysique, mystère (christianisme), Dieu...). Vitruve cite « Pour qu’un bâtiment soit beau, il doit posséder une symétrie et des proportions parfaites comme celles qu’on trouve dans la nature »



VINCI-ANCHIANO
1452


C’est à moins de 50 km de Florence, sur le territoire collineux du Montalbano, au lieu-dit de Vinci situé à 4 km du village d’Anchiano, que le 15 avril 1452, nait (sans doute dans la maison familiale de son père) Leonardo da Vinci, enfant illégitime d’une paysanne et d’un notable Piero da Vinci. C’est son grand-père qui le déclare officiellement : "Nacque un mio nipote, figliolo di ser Piero mio figliolo a dì 15 aprile in sabato a ore 3 di notte ... Ebbe nome Lionardo. Battizzollo prete Piero di Bartolomeo da Vinci..." Après le mariage de son père avec la fille d'un notaire qui le conduit à Florence, Leonardo reste à Vinci et passera son enfance au plus près de la nature chez son grand père, Antonio et au plus proche de son oncle Francesco qui l'invite à « Po l’occhio ! » (ouvrir l’œil !) et à observer les oiseaux, les fossiles, les plantes, les cours d'eau...
Le  premier dessin connu de Léonard : Paesaggio con fiume (Paysage du Valdarno) conservé au Musée des Offices de Florence (Gabinetto dei Disegni e delle Stampe) est un dessin à la plume et à l'encre authentifié par l'écriture de Léonard de Vinci. Il a noté lui-même dans l'angle supérieur gauche le jour où le dessin a été exécuté : le 5 août 1473, jour de la Fête de Sainte Marie des Neiges. Le dessin sera exceptionnellement  exposé à partir du mois d'avril dans l'exposition Leonardo a Vinci : Le origine dei Genio, au Castello dei Conti Guidi

VISITES
ANCHIANO
.Casa Natale di Leonardo - Museo Leonardiano (en cours)
.Villa del Ferraie : exposition : Leonardo e la Pittura
VINCI
. Museo Leonardiano, Palazzino Uzielli
. Castello dei Conti Guidi : exposition  Leonardo a Vinci : Le origine dei Genio
. Biblioteca Leonardiana  
. Fondazione Rossana e Carlo Pedretti 
 à la Villa Baronti Pezzatini
 Jusqu'au 5 mai : Villa Baronti Pezzatini : Leonardo disegni da Hollar
 6 septembre /6janvier 2020 : L'Orfeo di Leonardo. Scène, feste e costumi
 Printemps 2019 : Leonardo scultore





FLORENCE
1465/1482
C’est à partir de 1469 que Léonardo est placé, par son père (selon Vasari), comme élève apprenti, dans un des plus prestigieux ateliers d’art de la Renaissance de Florence  : la bottega (atelier d'artistes réunissant maîtres et élèves) d’ANDREA del VERROCCHIO, à qui Il doit sa formation multidisciplinaire d’excellence et ou il côtoie  d’autres artistes comme Sandro Botticelli, Le Pérugin et Domenico Ghirlandaio...

Si la durée de vie de Leonardo a, pour cette époque, été particulièrement longue (67 ans), son œuvre picturale connue ne dépasse pas une vingtaine de peintures C'est sans doute parce qu'il travailla aussi sur l'ingénierie structurelle, hydraulique et mécanique, sur l'architecture militaire, sur le fonctionnement du corps humain et sur ce qu'il appelait la "grande machina del monde"...
Mais, même dans ce petit nombre d'œuvres, il dévoile un talent de très grand niveau, capable d'élaborer des idées révolutionnaires (le sfumato (nuance), la perspective aérienne et ce sentiment d'affections qui semble se créer entre les personnages dans un échange sacré) 


Le Baptème du Christ Andrea de Verrocchio/Leonard de Vinci (Gallerie des Offices, Florence, Italie
détails attribués à Leonardo (ange de gauche, plissé, et paysage)






L'Annonciation tableau de l'atelier de Verrocchio, attribué à Léonard de Vinci (1472-1475) Galerie des Offices, Florence, Italie.


détails (lien)






L'Adoration des Mages (vers 1481) Galerie des Offices, Florence
Léonard de Vinci reçoit en 1480, des moines du couvent de San Donato à Scopeto, la commande d’une Adoration des Mages. C’est sa première grande commande...  On ignore les raisons exactes pour lesquelles le tableau ne fut pas terminé, mais en 1482, Léonard quitte Florence pour Milan, le laissant inachevé. En 1496, les moines doivent se résoudre à commander une nouvelle Adoration à Filippino Lippi (Musée des offices).
La force d’expression des personnages est remarquable. Léonard met en application ce qu’il écrivait dans le Trattatto della Pittura qu’il projetait d’écrire : « Les mains et les bras dans toutes les opérations doivent révéler, autant que possible, l’intention du personnage, car l’esprit frappé ainsi d’une affection, recourt à eux pour traduire de ses mains ce qui l’occupe ».
Certains ont vu le tableau comme une préfiguration des futurs thèmes de Léonard : les chevaux annonçant la bataille d’Anghiari, la Vierge : la Vierge aux Rochers, et le personnage levant l’index vers le ciel contre le plus grand des deux arbres , le Saint Jean-Baptiste du Louvre. 


Leonardo quitte Florence alors qu'il a 30 ans. Il y reviendra en 1501 et peindra entre 1504 et 1506 une fresque dans la salle du Grand Conseil du Palazzo Vecchio. Mais la technique employée ne permit pas sa conservation... Restent des études préparatoires, mais aucune ne montre l'ensemble de la scène. On connait mieux la partie centrale La lutte pour l'étendard par des copies (cf. Rubens Peter Paulus, cabinet des dessins du Louvre, Paris).


EXPOSITIONS
FIRENZE
GALLERIA degli UFFIZI
jusqu'au 20 janvier : Il Codici Leicester. L'acqua microscopie della Nature. Manuscrit prêté par Bill Gates.  
PALAZZO STROZI 
8 mars/14 juillet
grande rétrospective : Verrocchio, il maestro di Leonardo
PALAZZO VECCHIO
25 mars/24 juin
Leonardo e Firenze 



MILAN0
1482/1499
En 1482, Leonardo quitte Florence. Et c’est le riche duché de Milan de la fin du XVIe siècle, à la tête duquel se trouve Ludovico Sforza dit il Moro, investi dans un mécénat actif, invitant à sa cour ducale nombre d'artistes de renom, qui lui offrira l’opportunité d’exprimer toute son ingéniosité et son génie. C’est d’ailleurs comme inventeur de matériel civil et militaire qu’il proposerais une lettre ses services au Moro.

Néanmoins, la première commande milanaise ne vint pas de Ludovico mais de Confraternitad della' Immacolata Concezione qui lui demande de réaliser en 1483 une Vierge aux Rochers pour la partie centrale d'un polyptyque aujourd'hui disparu. 
Si la première version, actuellement conservée au musée du Louvre à Paris, se voit refusée par le commanditaire, elle est avéré être de la main de Léonard de Vinci, alors que l'attribution de la seconde (1491-149), conservée à la National Gallery de Londres,  est contestée. 
La commission ducale lui commandera ensuite deux portraits : celui de Cecilia Gallerani, maitresse du duc, connue comme La Dama con l'ermellino (Cracovie, Pologne) et Lucrezia Crivelli, dite La Belle Ferrronière (Louvre, Paris) ... 

À Milan, la Pinacoteca Ambrosiana conserve le Rittrato di Musico (circa 1485), portrait probable d'un musicien florentin qui accompagnait Leonardo...  et propose un cycle d'expositions du fameux Codex Atlanticus qui consigne les dessins et les notes conservés à la Biblioteca Ambrosiana couvrant une longue période de la vie de Léonard de Vinci : de 1478 (des feuillets dans lesquels il cite son oncle, Francesco d’Antonio) à 1518 (ses projets pour la construction d’un palais royal à Romorantin)



Concernant son œuvre picturale milanaise, on retient surtout, la commande pour le réfectoire du Couvent dominicain de S.M. delle Grazie (1490): L'ULTIMA CENA 
Dans cette fresque, Leonardo se fait le metteur en scène d'une représentation dramatique qui donne forme à son idée révolutionnaire de l'art : " I movimenti sieno annunziatori del moto dell' animo" la gestuelle est le reflet des mouvements de l'âme (cf. ci-dessous l'ouvrage qui émet une hypothèse sur cette langue des signes dans la Vierge aux rochers)

"En vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera"...Matthieu


Pour l'occasion, sont exposés aussi dans le réfectoire les dix dessins préparatoires à La Cène, prêt de la Royal Library de Windsor : Leonardo primo idée per l'Ultima Cena.

Un chef-d’œuvre en voie de disparition :  cette peinture à la détrempe réalisée  sur le mur du réfectoire du couvent  "s'émiette" car Léonard, voulant éviter les contraintes de la technique de la tempera, avait imaginé un procédé censé sécher plus rapidement. Le maître s’est trompé et les restaurateurs luttent depuis plus d’un siècle contre l’inexorable dissolution de cette merveille aux tons pastels.(cf. ci dessous l'ouvrage Leonardo L'ultima Cena qui traite du problème)
 Compte tenu de cette fragilité, due notamment aux poussières atmosphériques, les visites sont strictement régulées (30 pers./15-40 mn) et exigera de passer par un espace de dépollution.


Mais à Milan, c'est bien en ingénieur que Léonard va vivre et travailler. Sforza l’emploie à des tâches diverses. L’artiste est ainsi « ordonnateur de fêtes et spectacles aux décors somptueux » du Palazzo di Porta Giovia, (Palazzo Sforzesco)  et invente des machines de théâtre qui émerveillent le public. Subsite dans la Sala delle Asse une pergola couverte de "muriers" (Morus en latin référence au surnom de Ludovico). En restauration, elle devrait néanmoins ouvrir momentanément en avril.

Il s’occupe également de l’étude pour le dôme de la cathédrale de Milan et d’une version en argile pour faire un moule pour le « Gran Cavallo » (« IL CAVALLO », le cheval de Léonard), une imposante statue équestre en l’honneur de Francesco Sforza, le père et prédécesseur de Ludovic ; faite de soixante-dix tonnes de bronze, elle constitue une véritable prouesse technique pour l’époque. Cette statue reste pourtant inachevée pendant plusieurs années, Michel-Ange reconnaissant lui-même qu’il est incapable de la fondre15. Lorsque Léonard finit la version en argile pour le moule et ses plans pour le processus de fonte, le bronze prévu pour la statue est utilisé à la création de canons pour défendre la ville de l’invasion de Charles VIII de France. Il faudra attendre 1999 et un mécénat américain pour que l'œuvre soit exécutée.




C’est au Museo Nazionale della Scienza e della Tecnologia que l’on découvrira cet automne dans une salle qui lui sera consacrée, le Léonard scientifique qui s’est construit à Milan. 
Dans cette « Leonardo Parade » seront exposées les exceptionnelles maquettes de machines, d’architecture, de fortifications… réalisées dans les années 50 d’après ses dessins, ses notes, ses réflexions scientifiques mais aussi littéraires et philosophiques consignés dans les feuillets des CODICI conservés à Milan (Codice Atlantico Biblioteca Ambrosiana mais aussi le Codice Trivulziano de la Biblioteca Trivulziana du Castello Sforzesco).
Nous y découvrons les horizons quasi illimités de sa réflexion qui, à partir de cette  époque milanaise, l’amène vers  d’autres prospectives : « il apprend le latin, pour avoir accès aux textes classiques et médiévaux qui traitent des sujets les plus divers. Sa formation pratique, d’atelier, veut s’enrichir d’un fondement théorique. Sa bibliothèque s’enrichit de textes de vulgarisation, de littérature populaire et d’une centaine d’ouvrages, beaucoup en latin, sur l’hydraulique, l’astronomie et les sciences naturelles montrant que ce désir de continuer à apprendre, permettrait d' entrouvrir le monde non seulement en observant les phénomènes naturels, mais aussi à travers leur interprétation théorique.
C’est un prise de conscience très forte comme l’est celle de vouloir poursuivre autant de disciplines... frontière entre le Moye-Âge où l’artiste s’intéresse à tout et le commencement d’une ère moderne dans laquelle il est nécessaire de choisir un voie : décider d’être architecte, artiste ou scientifique » (Pietro Cesare Marani) 






VISITES-EXPOSITIONS
. CENACOLO VINZIANO, piazza S.M. delle Grazie, corso Magenta. Visite de La Cène :     réservation obligatoire : lien
CAVALLO DI LEONARDO-Ippodromo Snai San Siro, piazzale dello sport
  VISITE : SALA delle ASSE visite exceptionnelle du 2 mai 2019 au 12 janvier 2020
  
EXPOSITIONS
 EXPO sala Museo dell'Arte : Mai/août : Leonardo e la sala delle Asse tra natura, arte e scienza
  EXPO sala delle arme : Mai/janvier 2020 : Museo virtuale della Milano di Leonardo
  I Segreti del Codice Atlantico, Leonardo al Ambrosiana
  en 2 phases : 
  Jusqu’au 19 mars : des dessins concernant Milan
  jusqu’au 16 juin : des dessins de projets militaire et de l’ingénierie civile.
  18 juin/15 septembre : Leonardo in Francia. Disegni di Epoca francese dal Codice Atlantico
   17 septembre/12 janvier 2020 : Leonardo e il sur lascito : glisse artiste e le tecniche
. PALAZZO REALE Expositions :
  5 mars/7 juillet : I Meraviglioso mondo della natura
  Mai/août : Leonardo Enciclopedico contemporaneo`
  7 octobre/17 novembre : La Cena di Leonardo per Francesco : un capolavoro in seta e  argento (tapisserie conservée au Vatican)
  15 avril/15 octobre :  Leonardo dea Vinci. Le origini del Genio
  Leonardo da Vinci Parade




1494/ en LOMELLINA
VIGEVANO, L'ADDA
 
À la fin du Quattrocento, le rayonnement du Duché de Milan est à son apogée grâce à la politique de mécénat de Ludovico qui convie et héberge de nombreux artistes et savants de toutes disciplines. Léonard en fait partie et contribuera à la modernisation du territoire lombard :  Vigevano et sur L'Adda.
L'épisode historiquement documenté du séjour de Leonardo da Vinci à VIGEVANO et dans la région de la Lomellina se situe en 1494, époque de grandes transformations architecturales et économiques. Leonardo se retrouve ici dans son élément pour développer son génie scientifique et mathématique  et entame ce pourquoi il avait été recruté :  surintendant aux Eaux de Ludovic.

À ViIGEVANO, LA LEONARDIANA, l'exposition multimédia permanente, réalisée dans les  salles du Château, retrace dans une "Pinacothèque impossible" l'œuvre et la vie du génie toscan : regroupant les copies des dessins, conservées dans les musées et bibliothèques, les carnets sur lesquels il notait ses réflexions et ses intuitions géniales et les Codice... aujourd'hui conservés dans les plus grandes bibliothèques et institutions du monde.
L'exposition est ainsi le point de départ d'un itinéraire leonardesco :  à Vigevano, outre ses études sur les Scuderie (Écuries) du Château construites pour recevoir les élevages des chevaux des hôtes invités à participer aux battues ducales, la Place Ducale, l'une des plus belles d'Italie, porte aussi des signes de Leonardo.

ECOMUSEO ADDA LEONARDO DA VINCI
Après avoir pris le nom du cours d'eau qui le traverse, l'Ecomuseo illustre, par une sélection de sites, le travail de Leonardo da Vinci, qui séjourna dans la villa de son élève Francesco Melzi à Vaprio d'Adda, comme ingénieur militaire au service de Ludovic le Maure, avec le mandat précis de mener études pour améliorer la navigabilité du fleuve Adda et développer les liaisons avec la ville de Milan par les voies d'eau.

Dans ce parcours de 18 "salles" (pour reprendre le terme muséographique) de 18 étapes on retiendra concernant l'approche de Vinci :
ses études sur l'aménagement d'un réseau d'irrigation pour augmenter la production de riz, céréale en voie d'introduction dans le duché et précisément dans cette zone de VILLANOVA di CASSANUOVO avec le petit moulin qui apparait dans les croquis de Leonardo est le Mulino di Mora Bassa qui accueille un petit musée très bien documenté sur le génie toscan.





Le dessin de Leonardo, daté entre 1509/1511, conservé à la Royal Library de Windsor, représente un traghetto entre Canonica et Vaprio d’Adda. Le Leonar« TRAGHETTO  DI LEONARDO » reconstitué et qui aujourd’hui rejoint Villa d’Adda à Imbersago est une embarcation qui exploite par propulsion le courant du fleuve comme le suggère le dessin.


On peut aussi visualiser ses études sur l'hydrographie des canaux de l'Adda au lieu dit TRE CORNI. Ici le fleuve n'est plus navigable à cause des rapides et des éperons  rocheux qui émergent du fond. C'est pourquoi, entre les XIV et XVe siècles, naquit l'idée de réaliser un canal navigable pour garantir le transport des marchandises de Lecco à Milan. 

On pense aussi que c'est ce site qui inspira Leonardo pour réaliser le fond de la célèbre Vierge aux Rochers du Louvre

En septembre 1513, Leonardo quitte l'Italie du Nord pour Rome, à l'invitation de Giuliano di Medici. Il ne retournera plus en Lombardie, puisqu'il décide, à la mort de Guiliano en mars 1516, d'accepter l'invitation du jeune roi François 1er et rejoint la France.
Son personnage, sa stature, continuera néanmoins à inspirer nombre d'artistes, d'ingénieurs, d'architectes et intellectuels... C'est en Lombardie que la réputation du maître toscan va forger sa légende : "une personnalité qui possède une vision globale, l'intuition du "grand tout " dont l'être humain est partie intégrante" et qui sut incarner l'archétype du "génie universel" de la Renaissance. 

VISITES-EXPOSITIONS
. Leonardiana, Castello Sforzesco di vigevano, piazza ducale, leonardiana.it
. Mulino della Mora Bassa, Vigevano mulinomorabassa.it
. Ecomuseo Adda di L Da Vinci, Itinéraire cyclable dans le Parc Adda Nord
. Traghetto di Leonardo : Imbersago/Villa d’Adda :  www.navigazionefiumeadda.it  www.navigazionefiumeadda.it/immagini-fiume-adda/


BIBLIOGRAPHIE



spectacle en tournée en Italie du critique d'art Vittorio Sgarbi à ne pas manquer


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2e VOLET






1516-1519
LEONARD DE VINCI À LA COUR DE

 
En France, soucieux de développer une vie de cour brillante, imprégnée des arts, François 1er (portrait vers 1530 par Jean Clouet, Paris, musée du Louvre) s’inspire de la Renaissance italienne pour introduire de nouvelles idées en France et fait de la France le pays des Arts : 
Il fait ériger une douzaine de châteaux, dont le célèbre château de Chambord, fait de l’aménagement de Fontainebleau un foyer de l’art de la Renaissance (il ramènera d’Italie la « Vierge au rocher » de Raphaël). 
Le roi humaniste ouvre aussi une grande bibliothèque à Fontainebleau, où chaque exemplaire de livre imprimé y figure. C’est le début de l’essor de l’imprimerie et  la formation de la Bibliothèque nationale. 
Ce « Prince de la Renaissance » s’attribue également le rôle de protecteur des artistes et des lettres. En 1530, il crée, à ses frais, des enseignements nouveaux pour l’amélioration de l’étude des langues anciennes et des mathématiques, qu’il nomme « Collège royal » : c’est le début de notre Collège de France...


« Vous serez libre de rêver, de penser, de travailler »... c’est avec ces mots que le jeune roi François 1er (1494-1547) invita fin 1515 Leonardo à venir s’installer en France. La rencontre eut lieu à Bologne, après la victoire de la bataille de Marignan qui donnait à la France le contrôle du Duché de Milan, (Il faut savoir que c'est via son arrière-grand-mère, Valentina Visconti, que François Ier revendiquait ses droits dynastiques sur le duché de Milan.) 


À 64 ans, Vinci entreprend donc le long voyage de la traversée des Alpes vers la France en compagnie de ses deux dévoués et fidèles compagnons, le peintre FRANCESCO MELZI (cf. la sanguine portrait de Leonardo)  et son domestique BATTISTA DE VILLANIS. Vinci apporte, dans ses malles, ses œuvres les plus célèbres tels La JOCONDE, La VIERGE, l'ENFANT JESUS et SAINTE ANNE - SAINT JEAN BAPTISTE conservées au Musée du Louvre.
Le roi lui confie de nombreuses missions comme l’organisation des fêtes de la Cour ainsi que l’étude de divers projets. 






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Résidence royale, le CHÂTEAU d’AMBOISE fut partiellement détruit après la Révolution. Du projet de Charles VIII subsistent toutefois le logis royal, la chapelle Saint-Hubert édifiée et sculptée entre 1491 et 1496 par des artistes flamands dans le pur goût Gothique flamboyant en tuffeau blanc, où reposent Léonard de Vinci, les terrasses et les tours  : la tour des Minimes et la tour Heurtault, avec une vaste rampe cavalière en forme d'hélice permettant aux carrosses et attelages d’avoir un un accès entre la ville et les terrasses du château.

François Ier manifeste une véritable affection pour Leonardo, le vieil homme qu’il appelle « mon père » ; il l’installe à Amboise, au CHÂTEAU DU CLOS LUCE, qui porte encore son nom de Manoir du Cloux, à quelques centaines de mètres du château royal et lui rend des visites quotidiennes grâce à un souterrain qui, pense t-on, à l’époque, reliait les deux châteaux et dont il ne resterait que quelques mètres.
Au Château du Clos Lucé, Léonard de Vinci travaille à de nombreux projets : il organise les fêtes de la Cour à Amboise, conçoit les plans de la Cité idéale de Romorantin et l'escalier à double révolution de Chambord. Il projette de relier le Val de Loire au Lyonnais par un système de canaux...
Après la Révolution française, le château échappe de justesse au pillage grâce à l'opposition de Henri-Michel d'Amboise. Il est ensuite acheté par la famille Saint Bris en 1855, Hubert de Saint Bris toujours propriétaire, l'ouvre au public en 1954
La restauration du château a été réalisée avec le souci de retrouver l'aspect et l'esprit d'origine, en utilisant pour se faire les techniques du XVe et XVIe siècle et ainsi recréer  le cadre de vie où Leonardo vécut ses dernières années. Ont été conservées : dans sa chambre, le lit ou il s'éteignit le 2 mai 1519, l'atelier et la bibliothèque qui, après trois années de recherche et de travaux, restituent l'atmosphère d'un cabinet de curiosité de la Renaissance et la cuisine où sa domestique, Mathurine, lui préparait les soupes de légumes (Vinci étant un gourmet végétarien) . 


Léonard de Vinci s'éteint dans sa chambre du Château du Clos Lucé le 2 mai 1519. La scène non certifiée, où le peintre meurt dans les bras de François 1er, a fait l'objet de nombreux tableaux, notamment La Mort de Léonard de Vinci de Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1818 (en tête du sujet), aujourd'hui conservée au Petit Palais et la toile de Guillaume Menageot,1781 (ci-dessus), à l'origine du mythe, qui sera exposée au château d'Amboise pour la circonstance .




VISITES, EVENEMENTS et EXPOSITIONS 
à PARIS et dans les CHÂTEAUX de la LOIRE

Le Louvre conserve près du tiers du corpus des tableaux de l’artiste : les peintures apportées en France, achetées par François Ier, entrèrent alors dans les collections royales, où se trouvaient sans doute déjà La Vierge aux rochers et La Belle Ferronnière, acquises par Louis XII. À cet ensemble extraordinaire, qui constitue l’origine même des collections du musée du Louvre, s’ajoute un fonds exceptionnel de vingt-deux dessins de Léonard de Vinci.
du 24 octobre 2019 au 24 février 2020





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Le cinquième centenaire du décès du maître italien offre au Louvre l’occasion  de réunir autour des cinq grands tableaux de ses collections la plus grande part possible des peintures de Léonard (quatorze à dix-sept, selon les spécialistes, lui sont de nos jours attribuées), afin de pouvoir les confronter à un large choix de dessins ainsi qu’à un ensemble, restreint mais significatif, de tableaux et de sculptures qui en offriront une contextualisation concrète.
Cette rétrospective internationale permettra ainsi de présenter les résultats des recherches les plus récentes, associés à la réédition critique de la documentation fondamentale, en même temps que les dernières études scientifiques conduites en laboratoire ou lors des récentes restaurations menées par le musée du Louvre.


Visite du château avec HIS'TOPADune tablette-guide qui fait revivre en 3D la vie du château au fil des siècle
EXPOSITIONS :  2 mai / 2 septembre
—  " La mort de Leonard de Vinci, la construction d'un mythe " : articulée autour du monumental tableau (280 cm X 357 cm) de François-Guillaume Ménageot La mort de Léonard de Vinci, et d’une collection de gravures issues des collections nationales, nous éclairera sur la manière dont les contours de l’amitié entre le roi François Ier et Léonard.

— Exposition RAVO : Andrea Mattoni alias RAVO, artiste-graffeur italien , a débuté en 2016 un ambitieux projet visant à reproduire, in situ et en très grand format, des chefs-d’œuvre de la peinture classique signés du Caravage, de Delacroix, de Delatour… 
De manière à prolonger l’exposition « La Mort de Léonard de Vinci" le château royal d’Amboise a demandé à RAVO de réaliser 5 toiles de grandes dimensions qui seront exposées sur les murs de la tour cavalière des Minimes. 


CHÂTEAU DU CLOS LUCE
VISITE du château, des collections permanentes et du parc : www.vinci-closluce.com
EXPOSITION : 7 juin / 2 septembre et évènements« La Cène de Léonard de Vinci pour François Ier, un chef-d'oeuvre en or et soie»
Pour la première fois depuis le XVIe siècle, la tapisserie de la Cène commandée par François Ier d'après le chef-d'oeuvre de Léonard de Vinci, « l’Ultima Cena » est exposée en dehors des Musées du Vatican. La tapisserie fut tissée pour Louise de Savoie et son fils, le futur François Ier, avant 1514. En 1533, François Ier l’offre au Pape Clément VII à l’occasion du mariage de son fils Henri II et de la nièce du Pape, Catherine de Médicis.


CHÂTEAU  DE CHAMBORD
VISITE du château, des collections permanentes et des jardins : www.chambord.org
EXPOSITION : 26 mai / 26 septembre « Chambord 1519-2019, L’utopie à L’œuvre » 
L'année même de la mort de Vinci au Clos Lucé, en septembre 1519 débute le chantier de ce qui deviendra, sous l’impulsion de François Ier, la plus stupéfiante construction de la Renaissance française : le château de Chambord (escalier à double révolution de Léonard de Vinci)
2019 est l’occasion pour le Domaine de s’interroger sur cette architecture si singulière en proposant une exposition double, à la fois rétrospective et prospective, liant hier et demain sous les auspices de l’utopie et des architectures idéales.
Cette exposition, réalisée avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France est placée sous le commissariat de l’architecte Dominique Perrault et du philosophe Roland Schaer.



CHÂTEAU DU RIVAU
VISITE du château, des collections permanentes et des jardins : www.chateaudurivau.com
EXPOSITIONS : 1er avril / 3 novembre
—" 500 ans Léonard de vinci, 30 artistes d'Art contemporain inspirés par Léonard et la Renaissance"
Pour célébrer Léonard de Vinci à l’occasion des 500 ans de sa disparition, le Château du Rivau présente une exposition d’Art contemporain
Conçue comme la ‘mise en curiosité’ des différents apports de Léonard, l’exposition est consacrée au regard porté par les artistes d’aujourd’hui sur l’oeuvre de Vinci et l’héritage de la Renaissance, en écho avec le prêt des Musées nationaux des oeuvres : Portrait de Gabrielle d’Estrée en Diane chasseresse et le jugement de Midas.
Les différentes facettes de l’oeuvre de Léonard de Vinci : l’autoportrait, le portrait féminin, les machines extraordinaires, le drapé, l’anatomie, la peinture d’histoire, le codex et le paysage sont illustrés à travers les salles du Château par une trentaine d’artistes renommés.
" François 1er, Le dernier Roi-chevalier "
A l'occasion du 500ème anniversaire de la bataille de Marignan, le château du Rivau rend hommage au flamboyant François 1er, le roi-chevalier.


accompagnement...
... "On la croit sereine, elle peut se révéler tumultueuse. On pense en maîtriser le cours, elle ne cesse de surprendre. Ici, le long de la Loire, nature et culture s'entremêlent, au sein de renaissances ininterrompues au fil de l'eau, au fil des siècles. Favorisant les échanges entre les hommes et inspirant artisans, penseurs, artistes ou voyageurs, c'est sur les rives de ce fleuve encore sauvage que s'épanouit en France au XVIème siècle l'esprit de l'humanisme de la Renaissance qui depuis deux siècles a traversé l'Europe en provenance d'Italie. Et l'on se plaît à imaginer la rencontre du fleuve avec l'esprit le plus célèbre de son temps, Léonard de Vinci, parti du Duché de Milan pour venir s'installer dans la région en 1516 à l'invitation de François Ier, et y finir ses jours en 1519. ''Ici Léonard, tu seras libre de rêver, de penser et de travailler'', lui aurait déclaré son nouveau mécène en lui offrant le château du Clos-Lucé, près d'Amboise. Rêver, penser et travailler. Telle une invitation programmatique à laisser s'épanouir ses idées, développer sa curiosité et ses talents créatifs et trouver la sérénité propre à la rêverie ou à la réflexion, comme nous avons tous pu, un jour, en faire l'expérience lors d'une promenade au bord de l'eau...